Jean-Claude Wolff

Compositeur

 

© G. Bompais


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Biographie

Après une soixantaine d'œuvres vocales et instrumentales allant de l'instrument soliste au grand orchestre, Jean-Claude Wolff, compositeur contemporain, s'est consacré à un opéra, "Le Quatuor", pour lequel il a reçu le soutien de la Fondation Beaumarchais (2005), et projette actuellement la composition d'œuvres alliant arts plastiques et musique, ainsi que l'écriture de nouvelles œuvres de musique sacrée, faisant parfois appel à plusieurs traditions religieuses.


1946
: Naissance le 27 octobre à Neuilly-sur-Seine (92).

1962 - 1964 : Essais de composition, dans une forme et un style très classique.

1963 - 1964 : Lecture des romantiques allemands : Hoffmann, Novalis, Chamisso, Hölderlin, ainsi que Rilke, T. Mann, Hesse. Y découvre certains thèmes qui hanteront sa pensée et ses œuvres : la nuit, la mélancolie, le chemin et l'errance, la confrontation avec la mort.

1964 : Décide de se consacrer à la composition musicale. 1966 : Entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (C.N.S.M.P.). Classes d'écriture, d'histoire de la musique, d'analyse.

1968 : Première rencontre avec Henri Dutilleux, qu'il considère comme un "exemple" quant à la réflexion musicale. "Il m'a ouvert les yeux sur la curiosité indispensable, mais aussi sur la nécessité insistante et constante du choix".

1968 - 1970 : Etudie trois étés à l'Académie Chigiana à Sienne avec Franco Donatoni, à l'époque "un sérialiste latin qui m'a aussi fait connaître la pensée de John Cage".

1969 : Rencontre et quelques cours avec Jean-Pierre Guézec, peu de temps avant la mort de celui-ci : fasciné par son attitude, "mélange de gentillesse extrême et d'absolue rigueur".

1969 - 1974 : Entrée en composition au C.N.S.M.P. Etudes avec André Jolivet, Maurice Ohana, Henri Dutilleux, Michel Philippot, Ivo malec.

1972 : Cours avec Jean-Etienne Marie; découverte d'une "écoute comme électroacoustique de la musique instrumentale".

1974 : Premier prix de composition au C.N.S.M.P.

1968 - 1979 : Premières compositions conservées à son catalogue.

1970 - 1975 : Voit plusieurs fois la quasi intégrale des films de Bergman. Grande complicité ressentie, qui ne s'est jamais démentie, avec l'univers nordique, dans la thématique, l'expression, l'esthétique.

1978 - 1980 : Pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis). Premier véritable contact et réactions contrastées, parfois enthousiastes, parfois critiques ou perplexes face à l'Italie et à la civilisation latine. Amitié avec plusieurs autres pensionnaires, peintres et sculpteurs surtout, qui perdure actuellement.

1979 : Composition de la Symphonie n° 2 pour violon et orchestre, œuvre importante où est tentée "la synthèse d'une écriture mélodique développée et une évolution du tissu orchestral en clusters mouvants", influencée par Xenakis et Ligeti". Premier Prix au Concours International des Jeunesses Musicales (Belgrade).

1980 : Composition de Nuit, pour soprano et quatuor à cordes, sur un poème de Max Jacob, première des œuvres vocales, où se manifeste déjà "le désir d'une synergie entre texte et musique, d'une complicité entre mots et sons, entre signification verbale et sens musical".

1980 - 1985 : Composition des "Symphonies n° 1, n° 3, n° 4". Grande attention portée à la forme; "la violence des masses sonores tente d'être mise au service d'une vaste architecture d'ensemble, perceptible sans être trop évidente".

1984 - 2002 : Début d'un cycle de très nombreuses œuvres de musique de chambre instrumentales, où seront de plus en plus approfondies les recherches sur la mélodie et l'harmonie, dans une grande attention aux différents courants esthétiques du monde musical, mais sans jamais une soumission à des modes ou des mots d'ordre, et en refusant obstinément une quelconque adhésion à une "école" ou une "chapelle".

1989 - 1997 : Installation à Aix en Provence. Confrontation délicate entre la nature secrète, sombre, introvertie du compositeur et l'éclatante lumière méditerranéenne. Réflexions sur l'évolution du langage musical. Relecture régulière d'Adorno, de Boucourechliev. Lecture fréquente des Evangiles, de l'Apocalypse, et de certains passages de l'Ancien Testament (Genèse, Psaumes).

1991 : Le cinéaste Camille Guichard réalise un court métrage, "Les ombres du péché", à partir de son œuvre "Nuit". A cette occasion, nouveau regain d'intérêt pour le cinéma à travers Bresson, Rohmer, Rivette, Resnais, Kubrick.

1992 : Résidence à la Fondation d'art "Henri Clews" à La Napoule (06). Y termine sa Symphonie n°5.

1993 : Fait la connaissance de Rory Nelson, poète, écrivain et musicien. Début d'une amitié vivace et d'une collaboration féconde, qui se manifeste rapidement dans deux œuvres : Symphonie n°6, Eléments d'une traversée (1994) et L'Inquiétude (1995).

1997 - 2004 : Retour à Paris. Regard plein d'intérêt, parfois enthousiaste parfois critique, sur le monde musical et son évolution, ses pratiques, sa syntaxe et ses esthétiques.

1997 - 2002 : Composition de trois œuvres pour piano : "Crépuscules", "Onze Préludes", "Cis".

1998 - 2000 : Nouvelle attention portée à la musique vocale, à travers Psaumes, Le lointain le plus proche, Poèmes de révolte, Poèmes d'alliance. Ces deux dernières œuvres sont dues à une rencontre avec Andrée Chédid, personnalité chaleureuse et sensible qui "m'a fait entrevoir la lumière de la Méditerranée orientale".

2000 : Le 22 décembre, mort de son père, pressentie peut-être dans la composition, au début de cette année, du trio "Requiem(s)".

2001 - 2004 : Intérêt porté au bouddhisme tibétain, "sans réussir jusqu'à présent à établir un lien ou une complémentarité avec la tradition judéo-chrétienne qui m'habite".

2002 : Rencontre avec François Szabo, poète français d'expression espagnole, qui lui fait pressentir la violence et la force de cette culture ; composition sur certains de ses textes de "Paginas de invierno", sorte de "Winterreise" espagnol et contemporain. 2002 : Désirant depuis longtemps composer un opéra, incite vivement son ami Rory Nelson à tirer un livret de son roman "Le Quatuor", qui sera un opéra en un prologue, trois actes et un épilogue, pour sept voix chantées et orchestre. Commence, malgré l'absence de toute commande, à composer cette œuvre dont le premier acte est achevé en 2004.

2006 : Résident, à partir d'octobre, à l'Abbaye de La Prée (Fondation "Pour Que l'Esprit Vive"). Achèvement du deuxième acte de l'opéra Le Quatuor. Composition de plusieurs œuvres brèves pour voix et piano (Deux mélodies russes, Trois chansons mélancoliques, Trois chansons cruelles), avec un souci prononcé concernant le rapport texte-musique.

2007 : Poursuite de la résidence à l'Abbaye de La Prée. Début de la composition du dernier acte de l'opéra. Intense activité compositionnelle: pour les Rencontres Musicales de La Prée, composition de Cinq Mantras, pour piano, et de Je me souviens, pour instruments à vent, en hommage à G. Perec. Egalement composition de Passage(s), pour orchestre, et de Les chants du rosaire, sur des poèmes de G.Trakl, pour soprano et instruments électro-acoustiques.

2008 : fin de la résidence l'Abbaye de La Prée (septembre). Composition, en particulier, de Chemins de traverse pour violoncelle "obbligato" et orchestre à cordes, et du "Magnificat" pour six voix de femmes, début d'un projet de plusieurs œuvres sur des textes sacrés mettant en jeu quelques instruments extra-européens, en particulier le koto.

2009: achèvement de l'opéra "Le Quatuor". Compose pour le film "Pensées-du-Japon" de son ami Yann Kassile de brèves incises pour piano, qu'il réunit dans un cycle: Allusions.

2010: Le compositeur réside à Paris, tout en continuant à faire des séjours réguliers et prolongés à l’Abbaye de La Prée. A l’initiative de Fabienne Morel, cinéaste, il y a écrit la musique d’un spectacle vivant Murmures d’archive, mêlant un montage de films d’archives amateurs, du théâtre, et une musique originale pour ensemble vocal et instrumental dirigé par le compositeur. Compose une pièce instrumentale Le vertige du funambule, inspirée de certaines toiles du peintre Pascal Fancony et présentée à l’Ecole des Beaux-Arts de Nîmes.

2011 : Création au Théâtre de Nîmes de la Symphonie n°8, qui mêle deux instruments traditionnels amplifiés et une bande sonore préenregistrée. Compositeur invité au «Printemps musical d’Annecy», il présente ses œuvres lors de deux conférences, à l’occasion de la création de Fragment d’exil pour violoncelle et piano. Création au mois de mai aux Etats-Unis (Purchase College Institute, New York) de Pratea, résonance liturgique, qui témoigne d’une influence du sacré, qui est une des préoccupations de ces dernières années, y compris dans les œuvres instrumentales.

2012 : Nouveau spectacle vivant en collaboration avec Fabienne Morel, qui est comme une suite à la rencontre de 2010. Sous le titre de Mémoire lointaine, ce spectacle a été représenté plusieurs fois lors de festivals dans la région Centre. Dans la même idée de faire se rapprocher différentes formes d’expression, le compositeur écrira une musique originale pour un film de Yann Kassile autour des années provençales de Van Gogh. Enfin, Jean-Claude Wolff a composé un cycle de mélodies Le guetteur mélancolique sur des poèmes d’Apollinaire.

2013 : Le compositeur se consacre cette année à plusieurs œuvres de musique de chambre : une œuvre pour saxophone sopranino et petit ensemble, une pièce pour alto principal, deux guitares et contrebasse ainsi qu'une pièce pour piano d'une certaine ampleur, "Exil d'enfance".

2014 : Composition d'un vaste cycle: par les chemins..., pour quintette à vent, chemin crié, pour clarinette-basse et piano, chemins croisés, pour quintette à vent et piano; composition d'une œuvre pour flûte solo et 24 flûtes, Chansons symphoniques. Cette partition, ainsi que Ma petite colombelle.., sur des textes de Ronsard, peuvent être considérées comme les prémisses d'une œuvre orchestrale à laquelle le compositeur songe depuis quelques années.

2015 : Dans cette attente, Jean-Claude Wolff a composé une œuvre pour baryton et piano, «Ma petite colombelle…», sur des poèmes de Ronsard, pour Sophie Cantor et Sophie Rives, pour qui il pense plus tard composer une pièce sur des textes de Max Jacob.

2016 : Dans un esprit presque «mystique», il termine une pièce pour ondes Martenot et cinq instruments à vent, auxquels se joint à la fin une voix de soprano sur un extrait en grec d'un texte de Saint-Paul.

2017 : Jean-Claude Wolff compose actuellement deux œuvres en évolution : «Feuillets», pour piano, pièces dédiées à l'amitié, au souvenir, à la nostalgie et à l'espérance, et «Hommage à Messiaen», pour flûte à bec, soit seule, soit mêlée à d'autres instruments qui peuvent sembler lointain par leur histoire ou leur sonorité, mais qui se mêlent merveilleusement à celle-ci (clarinette, ondes Martenot, accordéon). Il continue à se consacrer à la voix, avec «Escaliers disloqués», sur un poème de la coréenne Lee Sumyeong, et «Quatre poèmes verlainiens», sur des textes de Verlaine.

2018 : le compositeur poursuit la composition d'œuvres vocales avec "Atelier en apesanteur", sur une formation inspirée de la musique ancienne (soprano, flûte à bec, guitare) mais sur des vers contemporains de la poétesse Agnès Adda, et "Chansons moyenâgeuses", pour soprano et piano, sur des textes de Charles d'Orléans. D'autre part, il est depuis trois ans le directeur artistique de l'ensemble "Traces d'Aujourd'hui", qui donne environ cinq concerts par an, autour d'œuvres composées après 1945, mais en orientant son travail vers la création certes mais surtout vers la reprise d'œuvres peu connues ou n'ayant été jouées qu'une ou deux fois.